Bâtie aux riches heures de l’activité maraîchère et du développement industriel de la ville, la gare de Saint-Omer reste dans la mémoire collective le symbole de la prospérité de ce territoire. Témoignage de l’architecture des gares de la fin du XIXe siècle, cet exemple de « cathédrale ferroviaire » mérite une réhabilitation exemplaire. L’enjeu du projet est ainsi de restituer l’état d’origine du bâtiment tout en signifiant sa mutation, de le rendre accessible au plus grand nombre et de renforcer son attractivité.
Le positionnement des différents ensembles fonctionnels répond à la fois aux impératifs du programme, aux potentialités du bâtiment et à la volonté d’organiser les différentes entités en espaces homogènes. Ces espaces de travail sont conçus comme des entités indépendantes, mais connectées entre elles visuellement et desservies par de larges circulations.
Le tiers lieu, qui regroupe les fonctions de Centre d’affaire numérique, espace de co-working, et laboratoire de fabrication et d’innovation technologique, est avant tout une démarche collective. Il constitue un cadre d’actions dans lequel sont mis en commun des savoirs et des biens qui forment un patrimoine dont chacun peut disposer. Le collectif évolue dans une dialectique entre collaboration et démarche individuelle. La diffusion des savoirs, les interactions, la gestion au quotidien ne peuvent être portées que par ce collectif qui fait vivre chaque jour le tiers lieu.
Le parti arrêté de ce projet est donc de faciliter et de générer les flux d’interactions entre les individus, entre les espaces, entre l’intérieur et l’extérieur.