Le futur Musée d’Histoire est destiné à devenir un lieu majeur de la ville de Vienne, un nouvel épicentre de la culture pour tous. C’est un projet singulier d’abord, par les collections d’archéologie et de beaux-arts qu’il rassemble ; emblématique d’autre part, du fait de la mise en valeur d’un patrimoine classé Monument Historique et du dialogue entre les époques qu’il propose.
Par des allers et retours permanents entre programme et projet, la mise en place progressive des entités s’est faite en essayant de trouver à chaque fois la juste mesure entre besoins exprimés et volumes construits. Ce travail de couture, de juxtaposition ou d’articulation, est perceptible dans la lecture de la composition générale obtenue en proposant ni vis-à-vis brutal, ni délaissé, ni rupture, mais un continuum apaisé malgré les fortes proximités.
La combinaison des approches, à la fois historique, patrimoniale, fonctionnelle et architecturale, conduit à proposer un projet empreint de déférence vis-à-vis de l’édifice. Des parcours fluides et séquencés proposent des vues cadrées, des surprises, des mises à distance respectueuses obtenues par la qualité des rapports plein-vide, qui s’avèrent indispensables à la mise en scène de ce remarquable site. Par ailleurs, l’identification du Musée doit être perceptible dans toutes ses composantes. C’est pourquoi l’ensemble construit doit offrir une lecture unitaire et identitaire. La conception d’une « galerie » vitrée à rez-de-chaussée vient ainsi relier, tel un ruban, les nouvelles constructions dans une relation étroite avec les extérieurs. La matérialité des volumes construits est aussi unifiée, par une pierre calcaire, de ton clair, mise en œuvre en parement vertical et également en toiture pour un traitement qualitatif de cinquième façade. Les percements sont mesurés et intégrés dans ces masses avec parcimonie.