Le projet de rénovation-extension du musée des Beaux-Arts d’Agen s’attache à maintenir la lisibilité des différents hôtels via une promenade architecturale sous-tendue par la scénographie, qui permet de les explorer, et d’en comprendre les particularités historiques au fil du parcours.
Sur le plan patrimonial, il ne s’agit pas de modifier les bâtiments, mais de travailler avec le lieu en tirant parti au mieux des existants, sans les contraindre, et surtout en cherchant un équilibre où chaque usage et fonction trouvent place, tout en révélant l’histoire. Pour autant, il n’est pas exclu d’améliorer la présentation du monument, et surtout de le rendre intelligible et compréhensible.
L’intervention nouvelle par la création du volume d’accueil en façade sud, qui se doit de faire partie de la sphère de l’architecture contemporaine, tient cependant ce même discours de lisibilité patrimoniale.
L’implantation, les lignes directrices, les dynamiques de flux, comme l’expression architecturale cherchent à rendre compréhensible la limite de ville médiévale, la trace de l’enceinte. Cela se lit dans les larges pans de maçonnerie des façades, comme dans le parti paysager du traitement des jardins et des cours.
Ce projet de réhabilitation offre l’occasion de réinterroger les lieux, de les rendre compréhensibles, de puiser dans ce ferment, afin de faire naître de cette confrontation féconde avec le programme, un ensemble qui répond aux usages sans céder aux facilités techniques et fonctionnelles.
Le parti de restauration repose sur ce postulat. Il en définit la ligne directrice.