Situé à la rencontre de différents tissus urbains, le terrain d’accueil de la médiathèque présente des complexités fortes, amplifiées par les objectifs programmatiques et la présence du centre culturel avec lequel il fallait composer.
La médiathèque est implantée afin que les halls respectifs des deux équipements soient en continuité, créant ainsi un pôle culturel majeur à l’échelle de la ville. Un mail accompagne dans son unicité la frontalité des deux bâtiments en créant un ordonnancement calme et posé.
Prenant accroche sur le carrefour, le projet se développe parallèlement à la rue puis s’enroule face au parvis pour ensuite longer la façade latérale du centre culturel. Ce mouvement en spirale est affirmé par l’amplification des volumes en doux crescendo avec l’auditorium en ponctuation finale.
Cette partition rend immédiatement perceptible l’emprise des pôles de lecture de la médiathèque dissociée de l’emprise trapézoïdale de l’auditorium. Le volume de transition, produit par l’éloignement de ces deux composantes, signifie quant à lui la présence du hall qui les dessert. Ce dispositif oriente et ouvre les espaces de lecture soit sur la ville soit sur l’intériorité de la cour intérieure ainsi créée.
Les variations du projet et sa sinuosité expriment la richesse et l’univers infini du savoir, dans un lyrisme ténu mais qui suffit à démarquer la médiathèque des constructions du quartier.
La blondeur ondulante des façades est ponctuée par des fenêtres qui, fonctionnant comme des cadres, sont des invitations à pénétrer les espaces de lecture. Aux articulations du bâtiment, certaines font saillies pour agir comme des vitrines ou lanternes dans la ville.