Construits dans les années 1980, les bâtiments du lycée témoignent, par leur morphologie structurelle et la sobriété de leur architecture, des priorités de l’époque. Le site sur lequel ils sont implantés se caractérise par la présence d’une belle frondaison d’arbres et par la proximité du parc, dont le château en est, à la fois, l’origine et la mémoire. La singularité de cet ensemble et la conservation souhaitée d’une partie des bâtiments conduisent à la recherche d’une compacité maximale : minimiser l’emprise du lycée au maximum permet de préserver le caractère du site, et de concevoir des espaces extérieurs les plus amples et qualitatifs possible, pour le bien-être des élèves et des enseignants.
Le projet est ainsi développé en privilégiant la conservation de 3 bâtiments existants auxquels sont intégrés des adjonctions ou superpositions opérées pour satisfaire les besoins du nouveau programme et corriger quelques impacts visuels négatifs des volumes originels.
Le bâtiment de l’école primaire vient alors naturellement compléter la composition afin de conforter la notion d’un ensemble unique et partagé, concept pédagogique cher au lycée franco-allemand. Une refonte souhaitée globale des façades conduit à proposer de grandes ouvertures sur la présence généreuse des arbres en maximisant les parties vitrées et en utilisant un dispositif de lames verticales perforées qui protège de l’ensoleillement. S’alternent alors transparences et légers voiles métalliques venant enrichir les vues et créer de véritables profondeurs. La mémoire du site et la présence de l’équipement dans la ville sont ainsi maintenues. Cependant, la refonte des façades offre une nouvelle image du lycée Franco-allemand : celle, valorisante, d’un établissement ouvert, dynamique, convivial et respectueux de son environnement.