Dans le cadre d’une consultation d’opérateurs intégrant constructeurs, promoteurs et concepteurs, l’atelier Novembre participe à la création de ce projet de construction et d’exploitation d’un équipement culturel dédié à la gastronomie associé à la réalisation d’un programme immobilier connexe.
La Cité de la Gastronomie est pensée comme un lieu de rencontres et d’échanges pour habitants et touristes en quête d’expériences sensorielles, pédagogiques ou artistiques. L’ambition de ce nouvel équipement situé à proximité du Marché international de Rungis est par ailleurs de valoriser « une alimentation durable et une gastronomie responsable autour de la pratique sociale et festive du repas ». La Cité est donc à la fois un ensemble culturel, créatif, convivial, et « un pôle de ressources pour le monde de l’éducation, de la recherche et le milieu professionnel ».
Elément majeur du site, la Cité de la Gastronomie prend place au centre de la composition avec évidence mais sans ostentation, pour se mettre au service des objectifs pédagogiques et sociétaux du projet. Privilégiant un développement horizontal pour les espaces ouverts au public en contact avec la rue couverte, elle s’affiche depuis le parvis de la Gare de la future Ligne 14 par ses volumes supérieurs, qui feront signe dans le grand paysage.
L’organisation claire des différentes fonctions de la Cité de la Gastronomie vient répondre aux exigences de fonctionnalité, de hiérarchie des espaces dans leur ouverture au public et de séparation des flux, ceci pour en faciliter la gestion. La répartition des composantes du programme se lit avec une certaine évidence : les Halles, largement ouvertes au public, sont situées au rez-de-chaussée ; la grande « Table » au niveau 1, niveau intermédiaire également accessible au public ; réservés aux usagers du site, le pôle de formation, l’administration, la pépinière et les studios de production, sont installés dans les niveaux supérieurs ; le dernier niveau enfin, abrite le restaurant – belvédère.
Provoquer la rencontre, le croisement des genres, donner au lieu une dimension poétique conviviale et créatrice, y inclure des espaces à caractère commercial ou privé…Telles sont les aspirations du projet. Pour conforter la légitimité de la démarche, notre projet a tenté de trouver l’équilibre le plus juste entre l’organisation des données programmatiques mêlant fabrication et diffusion, l’anticipation sur les usages pour répondre à la flexibilité ou l’évolutivité d’un programme hybride voire infini, et sa présence dans la ville, qui doit faire sens.