Construit par les Princes de Talmont au XVème siècle, l’ensemble constitué par le Château Saint-Clair et la Tour d’Arundel a subi au cours des siècles de profondes transformations. Fortement remanié, le site manque d’authenticité architecturale mais reste intimement lié à l’histoire de la Ville et à ses habitants. Le projet de création d’un Centre d’Interprétation des gens de Mer ne doit pas, en ce sens, contredire la ou les mémoires du lieu.
Afin de maitriser les impacts des constructions et répondre aux nouvelles fonctionnalités du programme, les implantations tâchent de préserver la cohérence du site – la rampe historique est par exemple maintenue. Les difficultés de conception se concentrent davantage sur le positionnement des circulations verticales pour en maintenir les impacts, l’insertion du projet dans le quartier, et le dialogue formel à établir avec ce contexte particulièrement sensible.
Sur ce site aux dimensions réduites, le positionnement des ascenseurs permet ainsi la création d’un parcours en boucle pour le musée, sans croisement de flux. Une démarche « en retenue » qui s’est aussi développée dans les recherches de traitement du pavillon d’accueil, bâtiment de faible hauteur qui s’adapte aux contours arrondis de la parcelle, pour résoudre la complexe dualité d’être à la fois discret mais néanmoins repérable dans la ville. Sa toiture décomposée en facettes nacrées se glisse sous la canopée des arbres préservés. La fine horizontalité blanche court le long de la rampe historique pour se prolonger ensuite, par l’esplanade piétonne, vers les jardins situés dans l’emprise des anciennes douves, et finir de mettre en scène le site et ses remparts.
Dans une quête permanente de sens et d’évidences, ces choix ou accents ont été pensés pour que leur conjugaison serve le site et la nouvelle vocation de l’équipement sans contredire son histoire… Autant d’interventions délicates visant à réussir une appropriation nouvelle par les habitants du pays des Olonnes.