Le projet d’extension du collège Armande Béjart se situe dans l’un des secteurs les plus remarquables de Meudon-la Forêt : le quartier du « Parc », édifié dans les années 1960 par l’architecte Fernand Pouillon.
Le site se caractérise par la forte orthogonalité de l’urbanisme environnant et par la proximité d’immeubles de logements de grande hauteur. Cherchant à prolonger l’esprit des lieux tout en offrant une organisation nouvelle et sans ambiguïté, l’atelier Novembre conçoit un aménagement qui puisse perpétuer l’intégration urbaine et paysagère du collège dans son quartier.
Privilégiant un développement qui en prolonge le dessin, le projet propose ainsi un ordonnancement calme et posé dont les volumes des alignements lient les composantes du programme.
Dans l’axe du parvis d’entrée, le hall principal distribue les différents espaces et ouvre sur la cour de récréation. Au nord, les bâtiments rénovés abritent l’administration, l’enseignement et en articulation l’espace de restauration dominé par le centre de documentation et d’information (CDI) ; au sud, en connexion sur la rue, un bâtiment neuf regroupe une unité Segpa, les logements de fonction et le gymnase, surmonté en toiture d’un terrain extérieur multisports.
Une intervention mesurée est proposée pour les bâtiments « historiques » : voulant prolonger la mémoire du site et sensible à la qualité des appareillages pierres existants de la façade nord, l’intervention consiste en la constitution d’un écran métallique en façade sud, pour corriger à la fois l’esthétique et permettre d’atteindre les performances thermiques attendues.
Le projet affiche en effet des préoccupations environnementales par l’utilisation d’enveloppes protectrices des façades, la présence de larges fenêtres et des toitures végétalisées.
La linéarité compacte du nouveau bâtiment permet d’optimiser l’emprise des espaces extérieurs. Sa géométrie simple est soulignée dans son expressivité par un parement en béton préfabriqué de teinte claire. Des ensembles vitrés de pleine hauteur accompagnent la belle horizontalité de ce socle qui, en son extrémité, se retourne verticalement pour faire écho aux plots de Fernand Pouillon et marquer l’angle de la parcelle.