Pour la ville de Rennes, l’un des enjeux de la création de ce nouveau conservatoire est la conception d’un équipement qui favoriserait les mixités sociales, fonctionnelles et générationnelles. Cet
engagement s’est ainsi traduit par l’implantation de l’édifice au coeur de la ZAC Blosne Est, dans un quartier de grands ensembles en pleine mutation. Le long d’un axe majeur et à l’extrémité d’une place urbaine, le Conservatoire se trouve au centre de la composition : au croisement des cheminements piétons et des flux de circulations, il peut devenir un repère dans la ville.
Prenant en compte les composantes du site, le projet instaure un dialogue avec le tissu environnant et les différentes échelles des constructions, contribuant à réorganiser ce morceau de territoire
avec cohésion. Les objectifs d’ouverture sur la ville, d’animation et de signal se traduisent par différents éléments, dont le parti de concevoir un équipement qui prolonge l’espace public et qui se donne à voir.
Dans une figure carrée et compacte, le positionnement offre quatre façades visibles depuis l’espace public, chacune avec sa spécificité : alignement au nord, frontalité à l’est, porosité au sud et fonctionnalité à l’ouest. Sans monumentalité excessive, le bâtiment à l’architecture de pleins et de vides se distingue de son environnement par la dimension de ses ouvertures, véritables fenêtres à l’échelle de la ville, qui donnent à voir l’activité de l’équipement.
Le bâtiment se décompose verticalement en trois parties : un socle minéral qui ancre l’édifice sur la place, en continuum de l’espace public ; les niveaux intermédiaires revêtus d’un bardage
métallique dont les modénatures fractionnent visuellement le volume compact du bâtiment ; un dernier niveau traité en « attique ».