Le parti architectural s’est attaché à révéler le passé du moulin en conservant son identité et ses dispositions intérieures. Les éléments de programme s’organisent de manière à préserver les plateaux du moulin, espaces de qualité où logeraient les bureaux, les salles de cours et la fonction co-working. Les volumes des plateaux techniques nécessitant de grandes hauteurs viennent alors naturellement prendre place dans les volumes des extensions.
La création des nouveaux espaces autour de l’ancien moulin s’applique à ne pas perturber la lecture de la volumétrie historique : les extensions sont ainsi volontairement détachées du bâtiment. Cette mise à distance permet de ménager un vide dans lequel se glisse une circulation intérieure qui irrigue les différentes fonctions de l’équipement et rend lisibles les grandes lignes de composition du moulin, préservant ainsi son identité dans cette nouvelle composition.
Les constructions nouvelles sont conçues comme trois pavillons différenciés dont deux sont revêtus de métal blanc réfléchissant. A l’inverse de cette volonté de l’effacement, le troisième volume intégré dans la continuité de la façade principale est d’acier oxydé. Ce matériau à la fois contemporain et intemporel marque et signifie la modernité du nouvel équipement dans un langage restant connecté au passé industriel du site, rappelant l’acier rouillé et la couleur brique. Cette utilisation du code couleur blanc/rouge fait aussi référence aux sites historiques de la Sucrerie rouge et de la Sucrerie blanche.
Par leurs écritures, ces extensions tentent de créer un dialogue entre patrimoine et modernité tout en cherchant une adéquation avec les fonctionnalités du programme. Ainsi l’architecture de l’équipement permet de faire signe, d’insuffler une image dynamique et innovante conforme aux objectifs de création et d’innovation de la Cité, et de requalifier l’entrée Sud de la ville.