Situé au sein du campus Curie, l’Institut Henri Poincaré est l’une des plus anciennes et des plus dynamiques structures internationales dédiées aux mathématiques et à la physique théorique.
Pour agrandir ses locaux et accroître encore le rayonnement de l’institution, une extension fonctionnelle est envisagée dans le bâtiment Jean Perrin, qui fait face à l’établissement actuel, dédié à l’accueil des chercheurs et à la diffusion des savoirs.
Le parti architectural de réhabilitation de cette Maison des mathématiques s’attache à ne pas perturber l’identité du bâtiment, en le confortant plutôt dans son intégrité. L’intervention sensible sur l’existant consiste alors en une greffe vitrée qui prend naissance au niveau du sol et se déploie ensuite dans les niveaux supérieurs, pour accompagner l’intériorité du jardin. Sans geste ostentatoire, cette intervention confère une grande lisibilité au bâtiment, et révèle, telle une vitrine, ses activités internes.
L’organisation des espaces intérieurs du bâtiment Perrin traduit aussi l’ouverture et la convivialité souhaitées. Elle propose une succession d’espaces généreux, décloisonnés, où alternent des bureaux confinés et des lieux dilatés de rencontre, de diffusion et d’échanges : des lieux « décomplexés », à l’image de la pratique des mathématiques. Les espaces muséographiques du rez-de-chaussée, à forte valeur patrimoniale, sont ouverts au public et laissés « dans leur jus», l’ensemble des boiseries et les parquets rénovés. Dans les niveaux supérieurs, les terrasses nouvellement offertes s’ouvrent sur le quartier. Un jardin est aménagé au cœur du site afin de devenir un véritable lieu de rencontres et de détente.
Ces interventions se veulent justes et mesurées pour servir les objectifs du projet et, grâce aux nouvelles séquences offertes, participer à la valorisation du savoir.