Décembre 2014
Le Courrier de l’Architecte, à propos du conservatoire d’Orsay

Article de Liliana Albertazzi consacré à l’exposition Paris Saclay à la Maison de l’Architecture – où est notamment présenté le conservatoire à rayonnement départemental d’Orsay.

Opinion | Saclay : l’improbable

Le plateau de Saclay fait l’objet d’un vaste projet urbain, architectural et paysagé des plus opaques. Une exposition à la Maison de l’Architecture d’Ile-de-France tente, depuis le 28 novembre et jusqu’au 20 décembre 2014, d’apporter un éclairage sur l’opération. Liliana Albertazzi, professeur d’esthétique, dénonce un «cluster», parent riche et mondain du zoning, digne du «meilleur des mondes».
Du faux consensus et de l’improbable harmonie du savoir, du bien vivre, de l’humain, de l’innovation et de la richesse pour tous
Le plateau de Saclay s’expose à la Maison de l’Architecture d’Ile-de-France, rendant compte d’une belle gageure : 1,7 million de mètres carrés à construire et une occasion de se hisser au rang des Dieux pour «faire la vie». Une fresque parsemée de noms célèbres à l’entrée de l’exposition, spécialement conçue pour le grand public, donne une vision oecuménique de la proposition et noie savamment le morcellement d’intentions. Les conférences et un paquet de petits journaux donnent différents points de vue et effacent la complexité du projet urbain et éducatif. Quelques noms de prestige répétés tout au long des dossiers de presse – Piano, Koolhaas, Grafton, Soler – faisaient de l’ombre à tous les autres – Atelier Novembre, Air Architecture, Jean Guervilly, Barthelemy Grino… -, pourtant bien méritoires.
[…] Encore heureux que l’Atelier Novembre, sobrement mais sûrement, nous gratifie d’un Conservatoire qui casse la monotonie par l’articulation de volumes et de coursives pour aérer les circulations ainsi que l’inscription dans le site. Leur parti pris discret et opportun ne s’encombre pas du commentaire ravageur d’OMA à propos du «paroxysme» de la diagonale d’une rue intérieure dans son projet pour l’Ecole Centrale. Apparemment, celle-ci met l’accent sur l’«exacerbation» du schéma orthonormé et monolithique du campus Moulon qu’ils ont toutefois accepté.

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